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Feuille d’informations paroissiales – 2 et 9 mars 2025

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« Les yeux fixés sur Jésus Christ entrons dans le combat de Dieu »

La pénitence intérieure du Chrétien à laquelle nous invite le carême peut avoir des expressions très variées mais l’Écriture et les Pères insisteront surtout sur trois formes : le Jeûne, la Prière et l’Aumône. (Mt6,1-18). Elles expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres.

Le Jeûne :  le jeûne a pour but de rappeler à l’homme qu’il ne vit pas seulement de pain mais de toute Parole venant de Dieu. Ainsi, en nous privant quelque peu de biens matériels, le jeûne nous redonne le sens de Dieu en nous rappelant que notre condition charnelle se doit d’être au service de notre condition spirituelle et que toute inversion constitue alors un grave dérèglement.

L’Aumône : pratiquer l’aumône de telle sorte que la main gauche ignore ce que donne la main droite n’est pas plus évident que de jeûner. Elle constitue cependant une manifestation la plus éminente à l’encontre de ceux qui souffrent de misère matérielle. Elle montre la charité à l’œuvre et met en pratique le commandement d’amour du prochain. Si l’aumône financière est importante elle ne constitue pas la seule forme. Il existe de nombreuses formes d’aumônes tant matérielles que spirituelle. Saint Augustin disait ainsi que le Chrétien, pendant le Carême doit pratiquer deux formes d’aumônes : le don et le pardon.

La prière : Il est surprenant de constater que la prière est au nombre des efforts de carême. « Ne faut-il pas en effet prier sans cesse ? » Ce que la tradition de l’Église demande dans ce troisième « exercice » du carême c’est de purifier sa prière, de se décentrer de soi-même pour orienter franchement son amour non plus sur nous-même mais sur Dieu de qui nous tenons la vie, le mouvement et l’être (Ac17). Cela peut être également l’occasion d’une retraite propice à un moment de mise au point sur nous même en même temps que sur notre relation à Dieu. Mais surtout le carême est le moment privilégié pour se replonger dans l’amour de Dieu, de s’ouvrir toujours plus à sa grâce en accueillant sa lumière et en se disposant à le suivre toujours plus.

Alexis de Monts de Savasse+, curé