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Feuille d’information paroissiale du 5 et 12 novembre 2023

20231105 – FIP

Pour une Constitution… humaine
Le Ministère des solidarités et de la santé a remis au président Macron en septembre
2020 un rapport passionnant sur « les 1000 premiers jours de l’enfant » rédigé sous
la direction de M. Boris Cyrilnuk. Et l’on ne saurait soupçonner de connivence
intellectuelle avec la morale catholique l’un des membres du comité d’honneur de
l’Assoc. pour le Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD) qui milite ouvertement en
faveur de l’euthanasie.
On lit dans ce rapport que la vie, faite de découvertes et de joies sensorielles ne
commence pas à la naissance, mais bien avant : « Les fœtus perçoivent les saveurs du
liquide amniotique dont le goût varie en fonction de l’alimentation maternelle, ils
apprennent à reconnaitre la mélodie de la langue maternelle ainsi que la voix de leur
mère et très rapidement après la naissance celle de leur père. Les apprentissages,
dont certains commencent in utero, concernent tous les aspects de la cognition : le
langage bien sûr mais aussi la physique des objets, le nombre, la géométrie, la
navigation dans l’espace, ainsi que la cognition réflexive comme avoir une conscience
du monde, une connaissance de soi et des autres. (p. 19)»
Quel dommage qu’en 3 ans, le président actuel n’ait pas eu le temps de tirer les
conséquences de ce rapport qui dit la beauté de la vie humaine cachée à ses
commencements ! Quel malheur de ne pas voir cette beauté de la vie au point de
vouloir inscrire la liberté d’avorter dans la Constitution ! Ce texte ne devrait-il
promouvoir la vie et l’espérance, reconnaître la valeur de l’humanité ?
« Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l’avortement […] C’est toujours un
drame et cela restera toujours un drame » disait Simone Veil à l’Assemblée Nationale
le 26/11/1974. Elle savait que l’édition de 1973 du Robert – bien avant l’écriture
inclusive et la mise en pratique de la novlangue – donnait comme synonyme au verbe
« avorter » le verbe « échouer ».
Et si l’on peut s’en relever, l’échec est un drame et demeurera toujours un drame.
Qui voudrait inscrire la liberté d’échouer dans la Constitution ?
Quelle nation voudrait proposer une telle espérance à ses citoyens ?
A quelle fin ?
Père Sébastien WAEFFLER (cure@sainteelisabethdehongrie.fr)