La jauge, l’Église et le cœur
Dès ce dimanche, nous entrerons dans l’avent.
Nous pourrons à nouveau célébrer ensemble, dans la « grande assemblée » et, bien évidemment, cela réjouis notre cœur. Dans l’anthropologie biblique, dans la vision que l’Église a de l’homme, le cœur est d’abord le siège de la mémoire. Alors que dire, que penser de cette incompréhensible « jauge » (pour reprendre les termes du premier ministre) de 30 personnes, sinon qu’elle confine avec l’insulte et s’inscrits dans le mépris vexatoire des croyants ?
Ce que nous vivons, ce que nous aurons vécu dans notre vie spirituelle durant ce confinement est inscrit dans notre cœur, dans le cœur de l’Église et dans le cœur des croyants. Cela se trouve gravé dans notre mémoire. Gardant la mémoire vive, chacun aura, le moment venu, à « jauger » le bien-fondé des mesures imposées tantôt estimées justes, tantôt méprisantes et vexatoires pour renouveler ou non le mandat de ceux qui les auront prises ou ratifiées à tout échelon électif.
Père Sébastien WAEFFLER