« Dieu essuiera toute larme … »
Lorsque la date de notre visite pastorale a été fixée, j’avais bien repéré qu’elle se terminerait le dimanche des Rameaux et que donc elle précéderait tout juste la Semaine sainte. Je ne savais pas, en revanche, que cela donnerait à cette visite, dès les premiers jours, une tonalité profondément pascale. C’est en effet la lumière de la Résurrection, déjà, qui a surgi, ici ou là, lorsque le pardon de Dieu, donné en abondance à l’approche de la Semaine sainte, a illuminé des visages dont le rayonnement reste gravé en mon cœur. Il est peut-être prématuré de parler de la lumière de la Résurrection. Pas sûr pourtant. Pas sûr du tout même, puisque, baptisés dans la mort du Christ, nous sommes déjà ressuscités avec lui (cf. Col 3, 1).
Alors si, comme l’a écrit le père Sébastien, Anne-Laure, Nicolas et moi sommes venus nous émerveiller, encourager et rendre grâce dans la communion de notre Eglise diocésaine, nous le faisons pour un motif particulier : ce que nous apprêtons à célébrer est déjà advenu. Le mystère de la mort et de la Résurrection du Christ nous rappelle que « ceux-là [qui] viennent de la grande épreuve, (…) [qui] ont lavé leurs robes, (…) [qui] les ont blanchies par le sang de l’Agneau (…) n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera (…) Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (cf. Ap 7, 14-17).
Monseigneur Emmanuel TOIS