L’édito : La Transfiguration
Si jamais nous avions douté, selon les suspicions du diable, de la réalité de la filiation divine de Jésus, nous en sommes pour nos frais. Tout démontre en cette Transfiguration que Jésus est bien le Fils éternel du Père, Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du Vrai Dieu. La voix du Père retentit pour confirmer ce qu’il avait déjà déclaré lors du baptême au Jourdain : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi ». La lumière éclatante qui jaillit de sa personne, comme une métamorphose selon la traduction littérale du texte grec, nous révèle sa nature divine de même que la nuée de l’exode manifeste sa présence.
Quels enseignements pouvons-nous en tirer ?
– Que la transfiguration a un but bien précis : Elle intervient pour affermir la foi de ces trois apôtres qui auront à assister le Seigneur sur une autre montagne, celle du mont des oliviers. C’est avec ces trois disciples que le Seigneur rentrera en agonie, avec ce commandement : prier pour ne pas tomber en tentation. D’une montagne à l’autre le Seigneur les prévient : A celui qui acceptera de le suivre sur le chemin de la souffrance, il empruntera un itinéraire qui le conduira sur celui de l’exaltation ultime.
– Ces moments de gloire sont pour ainsi dire fonctionnels, et cette gloire n’est pour l’heure qu’éphémère car cette grâce ne servira qu’après la résurrection.
– Autre enseignement : Pierre, Jacques et Jean, à l’instar des disciples d’Emmaüs, peuvent désormais comprendre que Moïse et Elie, c’est à dire la Loi et les Prophètes, s’accomplissent dans la personne du Christ, et que Dieu, s’il a parlé à travers eux dans les temps anciens, parlera désormais uniquement à travers son Fils, sa parole définitive : « Écoutez-le ».
Alexis de Monts de Savasse + curé