La Chandeleur : fête de la vie Consacrée
La masse des hommes est certainement appelée à un certain enracinement provisoire dans le monde actuel, par l’acceptation d’une tâche dans la cité terrestre, dans le mariage et la fondation d’une famille, et à travers cela un libre épanouissement des facultés naturelles. Ainsi, le Seigneur rappelle, presqu’à chaque page de l’Évangile, qu’en raison de notre baptême nous sommes envoyés dans le monde, tout en n’étant pas du monde. Paradoxalement, certains semblent vouloir échapper à cette règle commune : ce sont les consacrés, moines et moniales, religieux et religieuses, vierges consacrés dont la fête de la Chandeleur, si besoin était, nous rappelle l’existence et l’importance. Cette vocation particulière qui, loin de s’opposer à la vocation générale à la sainteté en la complétant et la soutenant, dispose celui ou celle qui y est appelé à renoncer à tout bien particulier pour ne rechercher que le Bien ultime, à renoncer à tout amour particulier pour ne rechercher que l’Amour parfait, à se renoncer soi-même pour n’obéir qu’à Dieu. C’est ce que nous appelons les trois conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Le renoncement au mariage terrestre lui fait-il ainsi anticiper la réalité eschatologique des noces de l’Agneau auxquelles toute l’humanité est appelée, de même, sa pauvreté volontaire le rend apte comme personne à être, dès maintenant, cohériter du Christ. Dans tout cela, le consacré n’anticipe la mort que pour mieux anticiper la Résurrection.
Prions donc afin que les vocations religieuses adviennent dans notre paroisse, spécialement celles auxquelles nous sommes le plus sensible en raison de notre histoire, celles pour l’ordre de Malte.
Alexis de Monts de Savasse +