Nouvelle année Liturgique.
Avec cette nouvelle année liturgique qui s’ouvre dès ce premier dimanche de décembre, l’Eglise nous projette vers la fin des temps, jour béni entre tous, où le Christ dans la plénitude de sa puissance viendra afin de tout récapituler dans sa personne. C’est le jour de l’accomplissement du salut, celui que prophétisait Isaïe et qui résumait l’Espérance du peuple d’Israël. Dieu viendra juger le monde et abattre tous ses ennemis. Il viendra établir son règne de paix et plus rien désormais ne pourra y faire obstacle. Enfin les pleurs et les souffrances n’auront plus cours, pas plus que les guerres et les fléaux. C’est donc un jour heureux qui s’annonce, la fin de tout ce qui est transitoire et imparfait. Bien trop souvent peut-être cette perspective semble, pour l’humanité, une catastrophe, une fin définitive, alors qu’elle fait pourtant partie du fond essentiel de notre foi chrétienne. Nous sommes faits pour vivre avec Dieu, et le pèlerinage terrestre dans lequel nous sommes doit nous y préparer. Mais cette terre à laquelle nous sommes habitués n’est qu’une pâle figure de ce qui nous attend. Et si regretter les ombres qui nous ont abrité est humainement compréhensible, puisque nous ne connaissons que cela, une autre réalité nous est promise, plus profonde, plus intense, plus essentielle : une vie à jamais délivrée de la mort et du péché. C’est ainsi que le début de cette année liturgique et ce temps de l’Avent nous invite à nous réveiller : L’heure est venue de sortir de notre sommeil, de sortir de la grotte pour atteindre le soleil et la vraie vie. Ce renouveau auquel la liturgie nous invite est cependant exigent. Nous ne connaissons que trop ces mauvaises habitudes qui nous lient à cette terre imparfaite, mais la perspective de la venue du Sauveur nous incite à pouvoir enfin L’accueillir comme il se doit. Le Péché n’est pas inéluctable, la mort ne l’est pas non plus, puisque le Sauveur vient afin de faire toutes choses nouvelles.
Père Alexis de Monts