Le Ciel et le Purgatoire
« Ce que l’œil n’a jamais vu, (…), voilà ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1Co 2,9).
Le ciel n’est pas un lieu physique. Il est surtout un état, une condition d’être, un resplendissement du cœur humain qui nous permettra de devenir semblables à Dieu car « nous le verrons tel qu’il est » (1Jn3,3). Ceci nous entraîne à déclarer avec la constitution Benedictus Deus du pape Benoît XII en 1336, dont le ton solennel le fait considérer comme infaillible, que tous ceux qui sont en état approprié peuvent, dès leur mort, voir « l’essence divine d’une vision intuitive et même face à face sans la médiation d’aucune créature » (cf: CEC §1023). Cette vision bienheureuse attend toutefois la résurrection glorieuse et la transfiguration du Cosmos à la fin des temps. Cependant, le texte de Benoît XII évoque aussi l’éventualité d’une indispensable « purification des âmes des défunts » avant de rentrer dans la vision de Dieu. Il fait ici allusion à la doctrine du Purgatoire : Le sort des défunts qui ne meurent pas dans le refus de Dieu mais qui ne sont pas encore, au moment de leur mort, pleinement ajustés à son amour et ont donc besoin d’être purifiés par lui. C’est un état transitoire, plein d’espérance où l’homme est sauvé, mais à travers le feu de l’amour qui purifie, « il sera sauvé mais comme à travers le feu » (1Co3,15).
Alexis de Monts, curé