Méditerranée…. Aux iles d’or ensoleillées
(Faut-il chanter sur un air de Tino Rossi ? )
Depuis 2014, on estime à 25 000 morts (soit la population d’Aurillac, de
Montbéliard ou de Biarritz par exemple) qui se sont noyés en méditerranée en
cherchant à atteindre l’Europe. C’est pourquoi le pape François a parlé de cette mer
comme étant l’un des « plus grands cimetières d’Europe ».
Pourtant la mer Méditerranée, avant d’être un cimetière, d’être une frontière qui
protège, un obstacle à franchir, une source de revenus pour les passeurs (en
fonction du point de vue) est un lieu de rencontre et de partage, un lieu de voyage
et d’échange. C’est cette mer qu’a traversé s. Paul (et une multitude d’autres saints à
sa suite) pour rejoindre Rome et évangéliser l’Europe. C’est cette mer qu’a traversé
Marco Polo depuis Venise pour rejoindre « la Syrie » puis la route de la soie et
découvrir, in fine, la Chine.
C’est bien pour retrouver cet esprit du voyage et de la rencontre, l’une des sources
de notre civilisation à une époque où la peur ne gouvernait pas les coeurs, que le
pape François vient la semaine prochaine clôturer les « Rencontres
Méditerranéennes », qui se tiennent à Marseille. Elles font suite aux rencontres de
Bari (2020) et de Florence (2022) et sont un festival réunissant notamment des
jeunes et des évêques des 30 pays du pourtour de la méditerranée, lieu d’échange et
de discussion.
Il ne faut pas nier les difficultés mais espérer que voir la Méditerranée comme une
authentique « mare nostrum » permettra de relever les grands défis actuels (crises
politiques, inégalités, enjeux écologiques, mémoire blessée, …) et d’y apporter une
réponse juste et équilibrée.
Père Sébastien Waeffler
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