Le Verbe s’est fait chair.
Le grand danger, le grand danger spirituel, est pour beaucoup de nos contemporains – et donc pour chacun de nous – de rester à la surface de nos vies.
C’est ainsi que l’on passe du temps à s’informer sur tout et sur rien. On regarde, on analyse, on pense, on discute, on réfléchit mais sans goûter la saveur de ce que l’on pense.
Or vivre n’est pas simplement raisonner.
Il faut pour vivre encore pratiquer ce que l’on croit. Il faut réaliser ce que l’on pense. Il faut vivre ce que l’on aime, sous peine de n’être qu’un rêveur paresseux, certes bien informé, certes bon raisonneur, mais au final un simple rêveur paresseux.
Dieu n’est pas un rêveur paresseux. Il ne se contente pas de regarder la marche du monde, de s’émerveiller des progrès de la technologie ou de s’inquiéter du réchauffement climatique derrière l’écran d’un ordinateur diffusant un fil ininterrompu d’information.
Dieu aime le monde. Il a tellement aimé le monde qu’il y a envoyé son Fils pour partager la vie des hommes.
Une vie réelle et pleine, une vie entière et concrète : des balbutiements de la naissance jusqu’à l’angoisse de la mort.
Père Sébastien Waeffler