Vers Jérusalem viendront des peuples nombreux (Is.)
La première publication Instagram du pape François a battu le record de popularité, alors détenu par David Beckham, en atteignant 1 million d’abonnés en 12h seulement (contre 24h pour le footballeur). Et l’on prétend que l’évangile n’intéresserait plus les millenials ?
Bien sûr, sainte Élisabeth de Hongrie ne joue pas dans la même cour que le pape François, ni que les éphémères du petit écran.
Pour autant, après m’être laissé – difficilement – convaincre de lancer une page pour la paroisse, je dois reconnaître être surpris de voir combien elle est vue par des curieux : 10 vues par-ci, 36 vues par-là…
Au fil de leurs flâneries électroniques, les visiteurs curieux découvrent notre église, ses statues, une parole de l’évangile laissée en commentaire. On peut penser que tout cela est virtuel, que cela ne touche pas le cœur, la vie des gens et donc que l’on perd son temps avec les réseaux sociaux. Ou alors on peut comprendre que la marche vers la Jérusalem céleste se fait pas à pas, et que l’Esprit Saint n’est pas personna non grata des médias. Dès lors, rien d’étonnant à se faire aborder entre deux statues par un trentenaire qui s’apprête à déposer une bougie, une prière, parce qu’il a découvert son église de quartier sur « Insta ».
Du virtuel au réel, un pas de fait vers l’essentiel.
Père Sébastien Waeffler